LE JIU-JITSU BRESILIEN : L'ART SUPREME DU COMBAT AU SOL
A
l'inverse du judo, le Jiu-jitsu brésilien se focalise sur le combat au sol,
alors qu'il néglige le combat debout, donc les projections. La raison a cela est
que ceux qui ont fonde puis développe cet art sont partis du principe que tout
combat réel se termine irrémédiablement au sol. Des lors, selon ces fondateurs,
la victoire dans un tel combat passe par une maîtrise des techniques de combat
au sol. Il en résulte une extrême lacune du jiu-jitsu brésilien en matière de
projections, ce qui explique le problème rencontre par de nombreux jiu-jitsukas
lorsqu'ils affrontent, lors de combats libres, des lutteurs (en gréco-romaine ou
en libre): très faibles en projection, les jiu-jitsukas se font amener au sol
par les lutteurs, et combattent donc dos au sol , position intéressante en pur
Jiu-jitsu brésilien, mais hautement dangereuse en combat libre.
Pourtant, bien qu'étant en apparence (sur ses principes) en opposition avec le
Judo, le Jiu-jitsu brésilien provient pourtant de ce dernier. Lorsqu'au début du
XXeme siècle Esai Maeda (dit "Comte Koma") s'efforce de faciliter l'installation
d'immigrants japonais sur le sol brésilien (plus de 600 000 Brésiliens d'origine
japonaise vivent actuellement au Brésil, surtout a Sao Paulo), il est aide dans
sa tache par un politicien brésilien du nom de Gastao Gracie, petit-fils
d'immigrant cotais. Entre en 1897 au Kodokan, Esai Maeda est alors un
globe-trotter qui aime a défier les champions locaux dans l'art de la lutte. En
guise de reconnaissance, Maeda enseigne au fils aine de Gracie, prénomme Carlos,
le Jiu-jitsu. En 1925, Carlos et ses frères ouvrent la Gracie Academy, ou ils
enseignent donc leur art. Mais peu a peu, il s'avère que c'est le plus jeune et
le plus faible des frères Gracie, Helio, qui se montre le plus doue en
jiu-jitsu. Devenu leader du clan Gracie, il modifie et améliore les techniques
du jiu-jitsu, en invente de nouvelles, et se concentre sur le combat au sol.
Un peu comme au Sambo, les pratiquants de Jiu-jitsu brésilien (Gracie jiu-jitsu
est un terme qui désigne le Jiu-jitsu brésilien lorsqu'il est pratique ou
enseigne par les membres de la famille Gracie uniquement) pratiquent le combat
au sol total. Ils ont ainsi a leur disposition tout un arsenal de clés de bras
(épaule, coude, poignet), de clés de jambes (genou, cheville, pied), de clés de
cou, et d'étranglements. Par rapport au judo, le jiu-jitsu brésilien représente
une véritable évolution du combat au sol, avec la création de nouvelles
positions caractéristiques comme la garde (ou dos au sol, on enserre la taille
de l'adversaire entre ses jambes), qui permet de se protéger des techniques de
soumission, tout en étant capable d'en délivrer. Depuis sa création, le
jiu-jitsu brésilien n'a cesse d'évoluer et de s'adapter. Ainsi, aujourd'hui
encore, les meilleurs compétiteurs en Jiu-jitsu brésilien mettent au point
régulièrement de nouveaux mouvements.
Mais ce qui a permis au jiu-jitsu brésilien d'atteindre sa notoriété actuelle,
c'est le succès de ses différents représentants en vale tudo (combat libre),
comme l'UFC, notamment ceux issus de la famille Gracie, a savoir Royce, Rickson,
mais aussi Renzo. Les combats de Vale Tudo se disputent traditionnellement sur
un ring de boxe. Le port d'une tenue est facultative (en général, les
combattants ne sont vêtus que d'un short serré), et quasiment tous les coups
sont autorises (bien que les règles peuvent varier d'une compétition a une
autre). Cette grande liberté du point de vue des règles permet aux jiu-jitsukas
non seulement d'utiliser leurs techniques de soumission au sol, mais également
des techniques de frappe au sol (coups de poing, de coude, et de tête), ce qui
les rend d'autant plus redoutables. La victoire en valet tudo s'obtient par K.O.
ou par soumission (voire par jet de l'éponge). Le Vale Tudo est une tradition
qui a été créée au Brésil par Helio Gracie lui-même. En effet, lorsque son art
était encore peu connu, celui-ci devait défier puis vaincre des représentants
d'autres disciplines, afin de démontrer la supériorité du jiu-jitsu. Mais le
Vale Tudo ne s'adresse en principe qu'a une certaine élite du Jiu-jitsu
brésilien, et ne concerne par conséquent qu'une infime partie de ses
pratiquants.
Ainsi, le domaine dans lequel le Jiu-jitsu brésilien s'est le plus développe
lors de la dernière décennie est celui du Jiu-jitsu sportif. Avec l'intérêt
grandissant qu'il suscite depuis la victoire de Royce Gracie lors des UFC I, II
et IV, l'arrive de sponsors (affiches sur les tenues des compétiteurs) toujours
plus nombreux, la volonté de ses dirigeants de voir leur sport reconnu (ce qui
implique de le rendre le moins dangereux possible), le Jiu-jitsu brésilien, tel
qu'il est pratique aujourd'hui, n'a que peu a voir avec l'art martial crée par
Helio Gracie.
Il n'est désormais plus nécessaire de soumettre son adversaire par
clef ou par étranglements pour gagner: marquer plus de points que l'autre
suffit. En effet, lors des compétitions, des points sont accordes aux
participants lorsqu'ils parviennent a certaines positions avantageuses (comme
celle ou l'on s'assoit sur l'estomac de l'adversaire, et que l'on appelle
position montée) ou lorsqu'ils obtiennent un avantage par l'exécution de
certaines techniques, telles qu'un balayage (au sol) ou une projection.
Bien sur, même si l'on est mène au score, la soumission de l'adversaire rapporte
toujours la victoire. Par conséquent, beaucoup d'écoles, très orientées vers la
compétition, axent leur enseignement sur les techniques rapportant des points,
plutôt que sur les techniques de soumission.
Seuls pratiquement les Gracie accordent toujours une importance significative
aux techniques de soumission. A l'image de nombreux autres arts martiaux (Judo,
Karaté, Taekwondo.), le Jiu-jitsu brésilien a du sacrifier son cote martial afin
de devenir un sport respectable.
Histoire
Mitsuyo Maéda, né au Japon en 1879, pratiqua d'abord le sumo, avant d'entrer au Kodokan (école de judo de Jigoro Kano créée en 1882) en 1897. En 1904, alors 4e dan de judo, il partit aux États-Unis, avec Tsunéjiro Tomita, pour faire la démonstration de cette nouvelle discipline en affrontant des lutteurs. Il effectua un premier séjour au Brésil en 1907, puis en 1914 (à Belém), et participa à l'établissement de la colonie japonaise au Brésil en 1920. Au cours de ces séjours au Brésil, il participa à des combats de lutte libre (vale-tudo) pour montrer la supériorité du Kodokan (école de judo fondée par Jigoro Kano) et pour gagner un peu d'argent. Il fut alors surnommé « Conde Koma ». Durant cette période, il fut aidé par Gastão Gracie, descendant d'une famille écossaise. En remerciement, il enseigna l'art du combat à son fils, Carlos Gracie, qui l'enseigna à son tour à ses frères, Oswaldo, Gastão Jr, George Jr (Gastao et Cesalina Gracie avaient huit fils). Devenu leader du clan Gracie, le jeune élève Carlos qui était attiré par le combat réel modifia rapidement les techniques apprises par le comte Koma pour l'adapter à la réalité brésilienne. Carlos Gracie commença à tester lui-même ses techniques en lançant lui aussi des défis. Carlos Gracie avait la réputation de combattre n'importe qui, sans distinction de taille ou de poids. Il demeura invaincu et devint une légende au Brésil.
Helio Gracie était un autre frère de Carlos, mais le médecin lui avait déconseillé de pratiquer, en raison de sa santé fragile et il se contentait donc de regarder et d'écouter l'enseignement de son frère. À l'âge de 16 ans, il remplaça Carlos lors d'un cours, en se servant de ce qu'il avait mémorisé. Il commença ainsi la pratique du ju-jitsu, mais repensa le ju-jitsu traditionnel avec l'esprit brésilien et adapta les mouvement à sa propre physionomie, étant de petit gabarit (1m65, 64 kg). Il créa ainsi un art martial propre, qui reste jeune par rapport à son ancêtre japonais. Une première tentative d'imposer cet art martial face à l'école japonaise échoua ainsi en 1951, avec la défaite d'Helio Gracie face au champion du Japon de Judo, Masahiko Kimura. Celui-ci récidivait 8 ans plus tard en venant à bout de Santana, champion de Gracie Jiu-Jitsu (1 victoire et 1 nul).
Aujourd'hui, des Académies de jiu-jitsu brésilien se sont créées un peu partout, chaque membre de la famille Gracie dirigeant sa propre académie (ou presque), même si le nombre de pratiquants reste restreint en Europe.
Contrairement à la majorité des arts martiaux, qui privilégient le combat debout, pieds et poings, le ju-jitsu brésilien se focalise sur le combat au sol, domaine extrêmement technique et où le gabarit joue moins. L'expérience montre en outre que les bagarres de rue entre deux adversaires se terminent souvent au sol (sachant malgré tout qu'elles commencent toujours debout).
Cela s'avère d'autant plus juste si l'un des deux adversaires a fait le choix de combattre au sol. En effet, on peut souvent forcer un adversaire à aller au sol, alors qu'en revanche on ne peut jamais obliger l'autre à combattre debout.
Dès lors, la victoire dans un combat libre entre deux adversaires passe généralement par une maîtrise des techniques de combat au sol. Il en résulte une place nettement moins importante laissée en matière de projections ou de techniques de frappe du jiu-jitsu brésilien par rapport aux autres arts martiaux.
Ainsi de nombreux jiu-jitsukas affrontent lors de combats libres, des lutteurs, des boxeurs ou des karatékas dans le cadre de compétitions internationales telles que le Pride ou l'Ultimate Fighting Championship), et s'imposent comme de redoutables combattants. Même si les jiu-jitsukas se font amener au sol, et se retrouvent à combattre dos au sol, il s'agit d'une position (appelée dans la garde) intéressante en pur jiu-jitsu brésilien qu'il faut savoir maîtriser en combat libre.
Tout comme au sambo, les pratiquants du jiu-jitsu brésilien pratiquent le combat au sol total. Ils ont à leur disposition tout un arsenal de clés de bras (épaule, coude, poignet), de clés de jambe (genou, cheville, pied), de clés de cou, et d’étranglements. Le jiu-jitsu brésilien représente une spécialisation du combat au sol, avec la redécouverte de nouvelles positions caractéristiques comme la garde (où dos au sol, on enserre la taille de l’adversaire entre ses jambes), qui permet de se protéger des techniques de soumission, tout en étant capable d’en délivrer.
Le jiu-jitsu brésilien et son application en vale-tudo (tout est permis en portugais) se sont révélés particulièrement efficaces lors de la création en 1993 des Ultimate Fighting Championships ou UFC qui virent la victoire de Royce Gracie, ou encore à l'occasion des défis remportés par Rickson Gracie, véritable légende des arts martiaux.
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Blanche |
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Rouge et noire 7-8 |
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Rouge 9-10 |
Critères d’attribution des points :
le combattant a passé les jambes,
le dos de l’adversaire est tourné vers le sol,
le combattant marque le contrôle sans laisser d’espace entre les deux corps pendant au moins trois secondes avant de changer de position,
l’adversaire ne maintient pas le bras de l’attaquant en contrôle de type « garde ouverte ».
Les points ne sont pas attribués si :
l’attaquant doit sans cesse bouger son corps et s’adapter pour contrôler l’adversaire, sans réussir à stabiliser trois secondes la position,
l’adversaire repasse à quatre pattes,
si l’adversaire reprend immédiatement dans la garde ou demi-garde,
Dans ces cas, l’attaquant marque « avantage ».
Remarques :
Le passage de demi-garde est considéré comme un passage de garde : 3 points
Si un combattant est repris dans la demi-garde et ressort sa jambe, il a comptabilisé un nouveau passage de garde.
Le passage de la garde à la demi-garde est compté «avantage» si l’attaquant a le bassin plaqué contre son adversaire (si l’adversaire arrive à maintenir de la distance et à reste sur le côté, il n’y a pas d’avantage)
Critères d’attribution des points :
La projection est nette (une grande partie du dos de l’adversaire touche le sol) même si l’attaquant reste debout
La projection n’est pas nette (adversaire tombant sur le côté) mais l’attaquant contrôle la position d’arrivée au sol
Les points ne sont pas attribués si :
l’adversaire arrive sur les fesses ou le côté et passe immédiatement à quatre pattes
Dans ce cas, l’attaquant marque « avantage »
Remarques :
Si les deux genoux de l’adversaire sont au sol lorsque commence l’attaque, il ne peut être marqué qu’ « avantage ». Si un des deux genoux est levé, il est marqué deux points.
Il s’agit d’une technique démarrée d’une position inférieure qui amène l’attaquant à une position supérieure.
Critères d’attribution des points :
L’adversaire était au-dessus de l’attaquant au début de la technique
L’adversaire arrive sur le côté, les fesses ou le dos
L’attaquant contrôle la position d’arrivée
Les points ne sont pas attribués si :
L’attaquant commence l’action au-dessus de l’adversaire (les retournements type «Judo» lorsque l’adversaire est à quatre pattes)
L’adversaire est renversé mais revient immédiatement dans la garde
Dans ces deux cas, l’attaquant marque «avantage».
Remarques :
Les renversements peuvent être exécutés depuis la garde ou la demi-garde.
Les deux points sont marqués même si l’attaquant arrive dans la demi-garde de l’adversaire
Les sorties de contrôles (croix, montée…) ne sont pas des renversements et ne donnent ni points, ni avantages
Critères d’attribution des points :
l’attaquant est tourné vers le visage de l’adversaire (pas de points pour montée inversée)
la position doit être maintenue 3 secondes
l’adversaire peut être à plat dos, sur le côté ou sur le ventre
au moins un des deux genoux de l’attaquant doit être au sol
un bras de l’adversaire peut-être pris sous les jambes mais pas les deux
Les points ne sont pas attribués si :
un pied de l’attaquant est toujours pris entre les jambes de l’adversaire
Remarques :
passage de garde + montée = 3+4 points
Critères d’attribution des points :
le genou du côté des jambes de l’adversaire est sur son abdomen
Les points ne sont pas attribués si :
le genou du côté de la tête de l’adversaire est sur le sol
Critères d’attribution des points :
la position est stabilisée 3 secondes
les deux crochets sont passés aux hanches
un bras de l’adversaire peut-être pris sous les jambes mais pas les deux
Les points ne sont pas attribués si :
le corps de l’adversaire est entouré par les jambes en triangle
un seul crochet est passé
Remarques :
les points sont accordés que l’adversaire soit à quatre pattes, ventre en l’air ou ventre vers le sol.
Pour prendre dans la garde depuis la position debout :
- Il est nécessaire de tenir le kimono de l’adversaire (manche, revers, pantalon…) sinon, il est comptabilisé comme une « faute modérée ». - Si l’adversaire tient le pantalon et soulève la jambe de celui qui s’assoit, il marque 2 points.
Le Gracie magazine a élu, avant les championnats du monde de 2004 et après un sondage auprès de nombreuses personnalités du monde du JJB, les « plus grands » compétiteurs de Jiu-jitsu brésilien de tous les temps. Dans un article intitulé « The greatest of all time » la rédaction de Gracie magazine différencie plusieurs périodes et nomine un compétiteur pour chaque période. Depuis le début du XXe siècle jusqu'aux années 70, les nommés sont par ordre chronologique : Mitsuyo Maéda (Conde Koma), Carlos Gracie, Helio Gracie et Carlson Gracie. Le nommé « meilleur des années 70 » est Rolls Gracie, le nommé « meilleur des années 80 » est Rickson Gracie et le nommé « meilleur des années 90 » est Royler Gracie.
Les meilleurs des années 2000 à 2005 : Marcio “Pe de Pano” Cruz, Fernando Augusto “Terere”, Saulo Ribeiro, Fernando Pontes “Margarida”, Leonardo Vieira, Ronaldo Souza “Jacare”, Fredson Paixao, Marcelo Garcia, Marcio Feitosa, Rodrigo “Comprido” Medeiros.
On pourrait également citer des champions comme Roberto Traven ou Fabio Gurgel et Ricardo Cerveira.
En meilleur espoir pour la décennie 2000-2010 sont nommés : Roger Gracie, Ronaldo Jacare, Marcelo Garcia, Andre Galvao, Fabricio Werdum, Eduardo Pessoa, Fredson Paixao, Rani Yarhya et Robert Drysdale. On pourrait citer également Leonardo Vieira.
Résultats du Campeonato Mundial de la Confederação de Jiu-Jitsu 2011 :
Openweight: Ronaldo 'Jacare' Souza
-130 kg: Dave bautista
+97 kg: Francisco Fernandes
-97 kg: Roger Gracie
-91 kg: Robert Drysdale
-85 kg: Ronaldo 'Jacare' Souza
-79 kg: Andre Galvao
-73 kg: Celso Vinicius
-67 kg: Fredson Paixão
-61 kg: Bibiano Fernandes
-55 kg: Samuel Bree
-65 kg: Romain Estatof
Résultats de la World Black Belt de la Confederação Brasileira de Jiu Jitsu Olimpico 2010 :
Openweight (-75 kg): Rodrigo Antônio
Openweight (+75 kg): Alexandre Ribeiro
+97 kg: Leonardo Leite
-97 kg: Alexandre Ribeiro
-91 kg: Robert Drysdale
-85 kg: Demian Maia
-79 kg: Gustavo Campos
-73 kg: Leonardo Santos
-67 kg: Rubens Charles
-61 kg: Ricardo Vieira
-55 kg: Gabriel Moraes
Hommes (adultes):
galo (-57.50Kg): Bruno Malfacine
Pluma (-64Kg): Robson Moura
Pena (-70Kg) : Rubens Charles
Leve (-76Kg): Lucas Lepri
Medio (-82.3Kg): Lucas Leite
Meio pesado (-88.3Kg): Romulo Barral
Pesado (-94.3Kg): Alexandre Ribeiro
Super Pesado (-100.50Kg): Roger Gracie
Pesadissimo (+100.5Kg): Rafael Lovato
Absoluto : Roger Gracie
Hommes (adultes):
galo (-57.50Kg): Caio Terra
Pluma (-64Kg): Samuel Braga
Pena (-70Kg) : Rubens Charles
Leve (-76Kg): Celso Vinicius
Medio (-82.3Kg): Sergio Moraes
Meio pesado (-88.3Kg): Andre Galvao
Pesado (-94.3Kg): Alexandre Ribeiro
Super Pesado (-100.50Kg): Antonio Braga Neto
Pesadissimo (+100.5Kg): Roger Gracie
Absoluto : Alexandre Ribeiro
Hommes (adultes):
galo (-57.50Kg): Bruno Malfacine
Pluma (-64Kg): Guilherme Mendes
Pena (-70Kg) : Rubens Charles
Leve (-76Kg): Michael Langhi
Medio (-82.3Kg): Marcelo Garcia
Meio pesado (-88.3Kg): Romulo Barral
Pesado (-94.3Kg): Braulio Estima
Super Pesado (-100.50Kg): Roger Gracie
Pesadissimo (+100.5Kg): Gabriel Vella
Absoluto : Roger Gracie
Femmes (adultes) :
Pluma : Leticia Ribeiro
Pena : Bianca Barreto
Leve : Luanna Alzuguir
Medio : Hannette Staack
Meio pesado : Penny Thomas
Pesado : Lana Stefanac
Absoluto : Lana Stefanac
1. The greatest of all time [archive], Gracie magazine, texte publié en mai 2004.
2. NomeFaixaIdadePesoColocacaoAcademia [archive]
3. http://www.cbjjo.com.br/campeonatos2005/copadomundo2005/resultadosmundialfaixapreta.htm [archive]
4. Fédération Internationale de jiu-jitsu brésilien (ibjjf)